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Mon cœur se mortifie dans ta lueur lactescente,
Mon sommeil bohémien flâne
Anéantit par cette mélancolie dissonante.
Mes larmes comme les gouttes de sang de mes veines se sont échappées,
Le sanglot perle.
Je chavire, sombre, me voilà noyé.
Un cruel supplice m’engloutit.
Cette angoisse comble mon désir si fragile
Inflexible est mon inclination,
Ai-je perdu la raison ?
Souffle-moi ton nom,
Souffle- moi son nom inouï
Pour que jamais je ne l’oublie.
Souffle-moi l’arôme de sa peau
Souffle-moi la saveur de ses baisés
Je ne veux, de mon esprit, jamais l’effacer.
Lune d’hiver
Aurais-je un jour, du bout des doigts, la noble fortune de l’effleurer ?
Damnée soit ma chair à ces aphorismes d’amour d’éternité.
Comme je convoite ces lèvres divines
Cette attention glisse, me ruine, pille tout,
Son regard sempiternel ne se dévoue.
La douleur asphyxie, sacrifie
Mon cœur à genoux n’est plus qu’un fou.
Possédé par cette flamme, innocente égarée
Je sais, je n’aurais pas ce droit d’aimer.
Usée par cette immense tristesse
Mon essence oublie toute sagesse
Et ma chair déchirée par la froideur crie
Que glaive glisse, que sève cède,
Que les succubes saisissent cette menterie
Cette fantaisie m’obsède.
Le feu s’empare de mon âme asservie
Et mon être s’éclaire de cette chaleur
Que jamais je n’aurai le bonheur.
Je convoite dans mes rêves
Le salut de cette joie lumière.
Vais-je un jour saisir cette quiétude
Ou périr dans cette béatitude du songe amer ?
Lune d’hiver
Voit là, je t’alloue mon présent,
Un esprit vaincu cent fois,
Un cœur faibli sans joie.
Et dans les profondeurs du tourment
La créature rétive endormie,
Patiente, confiante que les voiles du temps
Ouvrent les chants d’une nouvelle vie promis.
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